Des travailleuses sans-papiers étaient réduites en esclavage à Marseille

Une association catholique éclabousse le diocèse

Le tribunal a condamné une association pour avoir donné du travail à des serveuses et à des cuisinières clandestines, au black, sans les salarier.

Une enquête judiciaire révèle que dans le restaurant L’Eau vive, situé sous la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde, des travailleuses sans papiers ont été exploitées dans des conditions insupportables.

Des « salaires » misérables (autour de 40 euros par mois), des horaires allant de 5h30 du matin jusqu’au dernier service du soir, aucun congé… De nombreuses femmes asiatiques et africaines observaient les consignes d’une association catholique, les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée Conceptions, fondée le 11 Février 1950, par le Père Roussel. La création des ‘Eau Vive’ date de 1960.

Du travail au noir

Ces migrantes étaient placées sous le statut de « travailleuses missionnaires de l’Immaculée » permettant ainsi à l’oeuvre catholique de les faire passer pour des bénévoles en mission humanitaire. En 2014, certaines se sont enfuies et ont fini par porter plainte. 

Famille missionaire donum dei comparaissait au début de l’été devant le tribunal correctionnel d’Epinal (dans les Vosges), d’autres sites de pèlerinage étant concernés par des plaintes similaires. 

La structure vient d’être condamnée pour « travail dissimulé et emploi d’étrangers non munis d’une autorisation de travail salarié ». Elle doit payer une amende de 200.000 euros, et l’Etat lui confisque 940.000 euros.

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