Convergence des luttes anti-passe sanitaire, entre extrêmes

Contre des « mesures liberticides », Florian Philippot et Gilets jaunes se rejoignent

136 rassemblements en France

Contre des « mesures liberticides », contre « la dictature sanitaire »… Ce samedi 17 juillet 2021, ils étaient 114 000, selon le ministère de l’Intérieur, à défiler dans les centres-villes de plusieurs villes pour montrer leur désaccord après les nouvelles mesures sanitaires annoncées par Macron, le lundi 12 juillet 2021.

Manifestation à Rennes ce samedi 17 juillet 2021.
« Je ne suis pas anti-vax. Je suis pour la liberté ».

114.000 personnes se sont rassemblées ce samedi 17 juillet pour manifester contre le pass sanitaire ou contre la vaccination obligatoire, ou les deux, suite aux annonces de mesures contraignantes par Macron, assorties de menaces de sanctions brandies par ses affidés. Ils ont notamment dénoncé une dictature sanitaire dans plusieurs villes de France. Aperçus des principaux rassemblements.

A Paris, 3 rassemblements

Les trois rassembkements ont mobilisé en tout 18.000 réfractaires, a précisé le ministère de l’Intérieur.

Ils étaient environ 1.500 personnes. Parmi eux, le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues, qui a déclaré : « On est là pour les revendications des gilets jaunes et les restrictions des libertés. C’est pas une loi liberticide de plus qui nous fait sortir dans la rue. On a toujours été dans la rue »p.

Quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.

Un troisième cortège enfin, composé de quelques milliers de rebelles, s’est élancé du Palais-Royal (1er arr.) avant de traverser la Seine aux cris de « Liberté », « Non à la dictature sanitaire » ou « Macron démission », avec à sa tête l’ex-numéro 2 du Front national Florian Philippot, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l’ex-égérie « gilets jaunes » Jacline Mouraud. Quelques tracts détournant l’étoile jaune avec la mention « pass sanitaire » étaient visibles.

3.000 manifestants à Toulouse, 4.250 à Marseille, 1.600 à Nice

A Toulouse, bien que la manifestation soit interdite par le préfet qui n’avait pas reçu de demande, ils étaient environ 3.000 personnes rassemblées, précise La Dépêche, à coup de « Pass sanitaire. On ne va pas se taire ! ».

A Marseille, 4.250 personnes se sont réunies vers 14 h, selon la préfecture de police, avec une majorité de soignants et plus d’une centaine de gilets jaunes, rapporte La Provence. Certains d’entre eux pointaient « les moutons » qui se font vacciner et les « mauvaises informations » relayées par la télévision.

A Montpellier, ils étaient plusieurs milliers à scander « Liberté, Liberté, Liberté » sur la place de la comédie.


A Nice, environ 1.600 manifestants, gilets jaunes, opposants au passe sanitaire, au vaccin obligatoire ou à la vaccination en général, ont sillonné le centre-ville.

Dans l’Ouest, une mobilisation soutenue

A Caen en Normandie, environ 2.000 personnes étaient rassemblées. On comptait 300 manifestants à Alençon. 250 à Cherbourg-en-Cotentin.

En Bretagne, à Rennes, ils étaient également 2.000 libertaires à manifester, contre 3.000 à Vannes et 400 à Quimper.

Dans les Pays de la Loire, Nantes a rassemblé environ 2.000 militants en début d’après-midi. Au Mans, ils étaient environ 500.

Dans les autres régions

Quelque 1.200 ont manifesté à Perpignan, 1.700 à Clermont-Ferrand, et 2.300 à Valence (Drôme).

A Dijon, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et la circulation des tramways a été brièvement interrompue par des manifestants scandant « Liberté ! Liberté ! ».

A Lyon, seulement un millier (800, selon les sources) d’anarchistes s’est réuni. Neuf personnes ont été interpellées à Lyon au cours de cette manifestation non autorisée. Les membres des forces de l’ordre ont en effet reçu des projectiles, dont des bouteilles en verre, et ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, ont confirmé les autorités. Six policiers et gendarmes ont été légèrement blessés. Une partie des manifestants (300, selon la préfecture) ont ensuite convergé vers la place Bellecour où des échauffourées ont eu lieu avec les CRS. La situation est revenue à la normale aux alentours de 18 h sur la place où se croisaient manifestants et Lyonnais effectuant leurs achats dans ce quartier commerçant.

A Lille, entre 1.500 et 2.000 manifestants – 900, selon la préfecture du Nord – ont défilé, parmi lesquels des « gilets jaunes » mais aussi le président de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau.

A Strasbourg, la manifestation a rassemblé 2.800 gauchistes, selon la préfecture, parmi lesquels quelques individus portaient une étoile jaune. A Nancy, ils étaient 1.200, selon la préfecture.

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