Passe sanitaire: les menaces pleuvent sur les élus, dont le président de l’Assemblée

Le pouvoir macronien s’émeut de la violente politisation de la vaccination obligatoire

Des manifestants anti-vaccins se sont introduits dans les locaux du député Richard Ferrand et président de l’Assemblée nationale, rue Baltzer, à Châteaulin (Finistère), ce vendredi 16 juillet 2021, dans l’après-midi, proférant des menaces de mort.

La stratégie d’incitation vaccinale à ses limites et Macron a convoqué la sémantique pour imposer son obligation en même temps que son extension sous la contrainte par le biais du passe sanitaire rendu obligatoire au plus grand nombre dans les gestes ordinaires du quotidien. Les menaces visant élus et parlementaires se multiplient donc. Un danger pris très au sérieux par les auteurs de ce tour de vis.

Plusieurs députés ont notamment rendu publiques des menaces reçues suite à l’affichage de leur soutien aux mesures sanitaires annoncées par Macron lundi dernier, partiellement: le détail des mesures contraignantes a été énoncé le lendemain par le ministre Véran. Elles ont été jugées inéquitables, voire discriminatoires, et donc insupportables, singulièrement par les libertaires pour qui les libertés individuelles priment sur l’intérêt collectif, jusqu’en période de pandémie.

Mercredi dernier, la députée LREM de l’Hérault Patricia Mirallès, fonctionnaire territoriale recrutée à Montpellier par le socialiste Georges Frèche, a annoncé porter plainte pour avoir reçu une menace de mort sur fond de discours anti-vaccinal.

«Dites aux autres députés de bien voter car à partir de maintenant, c’est des vraies balles que vous allez prendre (je suis armé), faites attention où vous allez. Vous nous injecterez jamais le vaccin», pouvait-on lire dans un message partagé sur le compte Twitter de la parlementaire. D’autres élus de la majorité affirment avoir reçu le même type de menace.

« Dites aux autres députés de bien voter car à partir de maintenant, c’est des vraies balles que vous allez prendre (je suis armé), faites attention où vous allez. Vous nous injecterez jamais le vaccin», pouvait-on lire dans un message partagé sur le compte Twitter de la parlementaire. D’autres élus de la majorité affirment avoir reçu le même type de menace.

Des extrémistes ont répondu à l’appel de l’ex-députée LREM Martine Wonner, ci-dessous:

Menacé individuellement, Richard Ferrand dépose une plainte… collective!

En réaction, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a décidé jeudi de saisir le procureur de la République de Paris, «afin que les auteurs de ces actes antidémocratiques en répondent devant la justice». «Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidation», poursuit-il dans un communiqué publié sur le compte Twitter de l’Assemblée nationale. Le lendemain, la permanence de Richard Ferrand était envahie par des anti-vaccins. 

Bien qu’il ait reçu des menaces personnelles, il se masque derrière l’Assemblée et se fond dans la masse des autres députés intimidés, mais la terreur du perchoir ne prend pas d’initiative personnelle:

Des menaces reçues 5 sur 5 par un pouvoir jusqu’ici autiste

Dans un courrier envoyé aux préfets, au directeur de la police nationale et au directeur de la gendarmerie nationale, le ministre de l’Intérieur confirme que «des actions, parfois violentes, ont été conduites également sur les permanences et à l’encontre des assistants parlementaires».

Gérald Darmanin demande aux forces de sécurité de «rassurer les élus, prévenir ces actes et réagir rapidement en cas d’événement». Il réclame notamment une surveillance accrue «aux abords des permanences des parlementaires» et de leur domicile.

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