Face aux jeunes du Service national universel, Castex salue les « bons républicains », contaminés en Ardèche

« En même temps », un cluster est identifié dans un centre du Service National Universel, en Ardèche

Le château de Jambville, construit entre le XVème et XVIIIème siècle, se situe à 50 km de Paris

Jean Castex a rendu visite ce jeudi dans les Yvelines à une centaine de jeunes engagés dans le Service national universel (SNU), soulignant que « plus que jamais en ces temps difficiles » la France a « besoin de bons républicains ». « Nous avons plus que jamais besoin d’une République ferme et généreuse« , a insisté le premier ministre devant ces jeunes volontaires, âgés de 15 à 17 ans et réunis depuis une semaine dans le cadre cossu du château de Jambville pour un « séjour de cohésion ».

« Oui, la République française a besoin de moments où les mots cohésion, fraternité, apprentissage des droits et devoirs » sont prononcés, a insisté Jean Castex, appelant à ne pas « bouder la République » mais à « s’engager, quels que soient vos origines, vos convictions, vos idées ». « Il faut rendre à son pays ce qu’il vous donne », a encore martelé Jean Castex face aux adolescents ordonnés en rangs serrés et vêtus de l’uniforme du SNU.

Après une cérémonie de lever de drapeau puis le chant de la Marseillaise, Jean Castex a assisté avec la secrétaire d’Etat Sarah El Haïry à deux modules pédagogiques encadrés par des gendarmes: une course d’orientation en forêt, puis un atelier de sensibilisation au cyberharcèlement.

« Tout à gagner pour vous et pour la République »

Echangeant plus longuement avec une douzaine de ces jeunes volontaires, Jean Castex leur a demandé d’être des « ambassadeurs ». « On veut monter en puissance. Et il y a des jeunes qui en ont encore plus besoin », a-t-il fait valoir.

« Il va falloir convaincre celles et ceux de nos concitoyens qui sont réticents, qui disent que cela ne sert à rien. Non seulement il n’y a rien à craindre mais il y a tout à gagner pour vous et pour la République », a ajouté le Premier ministre.

Jean Castex a ensuite rendu hommage au bénévolat, dans un discours séparé prononcé à la mi-journée à Matignon à l’occasion du 120e anniversaire de la loi de 1901 sur les associations.

Vers une obligation du SNU d’ici à quelques années

Le SNU, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, a débuté cette année mi-juin pour quelque 18.000 filles et garçons, avec l’objectif de devenir obligatoire dans quelques années.

Après le « séjour de cohésion », les jeunes participants doivent s’engager auprès d’une association, d’une administration ou d’un corps en uniforme pour réaliser une mission d’intérêt général de 84 heures. Celle-ci peut être réalisée sur une période courte ou répartie sur plusieurs mois.

S’ils le souhaitent, les jeunes peuvent poursuivre l’expérience avec une période d’engagement de trois mois minimum.

Plusieurs cas de covid-19 ont été détectés parmi les adolescents effectuant leur service national universel dans un centre de Meyras.

Des participants au SNU (image d'illustration).
Des participants au SNU

Le préfet de l’Ardèche a décidé de fermer le site de manière anticipée.

Un cluster parmi de jeunes volontaires du Service National Universel (SNU), en Ardèche. Huit cas de covid-19 ont été détectés dans le centre de Meyras parmi les 94 adolescents et leurs encadrants. 28 cas contacts ont aussi été repérés, après une campagne de dépistage. 

Les malades et les cas contacts ont été isolés. Mais le préfet de l’Ardèche a décidé de fermer le centre de manière anticipée ce mercredi, avec deux jours d’avance (la session devait s’achever le 2 juillet). Les jeunes, originaires de l’Ain, de l’Isère et de la Loire, doivent s’isoler chez eux et seront suivis par les cellules de contact-tracing pour éviter tout développement de clusters familiaux. Or, on sait qu’en France, le traçage n’est pas une pratique répandue…

La cérémonie de remise des diplômes du SNU de ce vendredi 2 juillet n’aura pas lieu. 

Il ne s’agirit pas du variant delta

Les jeunes volontaires avaient entamé leur Service national universel le 21 juin. Tous avaient présenté un test PCR négatif, mais une participante était en période d’incubation. Elle n’a déclaré la covid que plus tard, assure-t-on.

A ce stade, annonce la préfecture, aucune mutation du virus n’a été identifiée. Il ne s’agit donc pas du variant delta.

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