Manifestation du 1er-Mai : la CGT se victimise

Le syndicat déplore 21 blessés, dont quatre graves, et dénonce des « violences inacceptables »

Un ballon d ela CGT lors de la manifestation à Paris, samedi 1er mai. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA)
Les nervis du service d’ordre de la CGT, reconvertis dans cet aérostat, lors de la manifestation à Paris, samedi 1er mai.

Le syndicat dénonce « l’extrême violence » d’un « groupe d »individus dont certains se revendiquant gilets jaunes », mais laisse libre cours également à son réflexe, dénonçant « plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées », bien que sans violences inappropriées.

La CGT a déploré « 21 blessés dont quatre graves » lors de « violences inacceptables contre le monde du travail », samedi 1er mai, « en marge de » la traditionnelle manifestation parisienne pour célébrer la journée internationale des travailleurs durant laquelle elle se dit « particulièrement ciblée »

Le syndicat fait l’amalgame entre des violences de nature, mais surtout, d’intensité incomparables. Des tensions avec les forces de l’ordre ont classiquement émaillé la manifestation dans la capitale après le départ à 14 heures, au point de bloquer l’avancée du cortège pendant deux heures. Dans son communiqué, le syndicat dénonce « plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées ». Dans le même mouvement de désinformation, il mêle « l’extrême violence » d’un « groupe d »individus dont certains se revendiquant gilets jaunes ». La solidarité d’extrême gauche veut que la CGT ne mentionne pas le « Black bloc ». Sa présence active est pourtant signalée par les observateurs.

« Le monde du travail ne reculera pas plus devant ce type d’agressions que face aux politiques libérales », a enfin promis l’organisation syndicale.

Selon le ministère de l’Intérieur, cette journée de manifestations a réuni quelque 110.000 personnes dans 281 cortèges dans toute la France, et 150.000, selon la CGT, à peine plus, pour une fois. 

En début de soirée, le ministère de l’Intérieur a fait état de 46 interpellations dans la capitale et 10 dans le reste du pays. L’Intérieur recense six policiers blessés dans toute la France, dont trois à Paris.

A Lyon aussi, les forces de l’ordre ont protégé la CGT

Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour disperser « un groupe de 200 personnes » en tête du cortège, a rapporté la préfecture.

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Les manifestants étaient 3.000, selon les chiffres de la préfecture et, terminée à 13h30, elle a conduit à cinq interpellations pour de violents affrontements qui ont fait 27 blessés parmi les forces de l’ordre, suite à des jets de projectiles et des protections de commerces aux vitrines dégradées et pillées. A Saxe-Gambetta, des banques et une assurance ont été prises pour cible.

« Les ‘black block’ ont eu maille à partir avec la police, » écrit la presse (Le Progrès), dont la formulation révèle les a priori et le parti-pris anti-flics. « Mais aussi avec des syndicalistes, notamment de la CGT, » admet le quotidien local, propriété du groupe EBRA détenu par le Crédit Mutuel. L’amalgame brouille l’information: le lecteur ne sait plus qui empêchait le défilé du 1er Mai d’avancer. Donc la police!

Outre les tirs de mortier, selon la préfecture, un usage a été fait de bombes agricoles. Des détonations particulièrement puissantes ont été enregistrées à Saxe-Gambetta.

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