Affaire Sarah Halimi : Macron veut une évolution de la loi sur la responsabilité pénale

Seulement en cas de prise de stupéfiants: une marche à petits pas

Le président de la République lance le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, sur un projet de loi révisant la responsabilité pénale en cas de prise de stupéfiants, qui vaut au meurtrier présumé de la sexagénaire juive d’échapper à la justice des hommes.

Dans un entretien au « Figaro », Macron revient sur la décision de la Cour de cassation énoncée mercredi dernier dans le cadre de l’affaire Sarah Halimi.

Est-on pénalement responsable d’un meurtre perpétré en pleine « bouffée délirante » liée à une forte consommation de cannabis ? La question émeut jusqu’à l’Elysée. Après que la Cour de cassation a confirmé mercredi qu’était ,« irresponsable pénalement » le meurtrier de Sarah Halimi, sexagénaire juive tabassée et précipitée du haut de son balcon en 2017 à Paris, le chef de l’Etat souhaite, « au plus vite, un changement de la loi ».

Le bon plan: « décider de prendre des stupéfiants et devenir alors ’comme fou’? « Ca ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. » Pour Macron, l’abolition du discernement causé par une prise de stupéfiants n’exonère pas de sa responsabilité Kobili Traoré, meurtrier présumé de la sexagénaire.

Mercredi, la Cour de cassation, qui a jugé en droit, a en effet confirmé l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, tout en validant pourtant le caractère antisémite du crime. « Il ne m’appartient pas de commenter une décision de justice, mais je voudrais dire à la famille, aux proches de la victime et à tous nos concitoyens de confession juive qui attendaient ce procès, mon chaleureux soutien et la détermination de la République à les protéger », déclare le président.

Une controverse « durable »: depuis 4 ans

La décision de la Cour de cassation mercredi ne remet pas en cause l’hospitalisation psychiatrique du meurtrier, consommateur compulsif de cannabis depuis l’adolescence, ordonnée par la justice, mais elle décide qu’il n’y aura pas de procès, ce qui a suscité déception et indignation de représentants de la communauté juive.

L’antisémitisme, qui se développe dans de nombreux quartiers d’immigration musulmane, suscite la controverse depuis quatre ans en France et en Israël, notamment depuis cette affaire remontant au 4 avril 2017. Cette nuit-là, Kobili Traoré, 27 ans, franco-malien de confession musulmane, fait irruption chez sa voisine de 65 ans, Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi. Aux cris de « Allah Akbar », il la roue de coups en récitant des versets du Coran, avant de la jeter par-dessus le balcon de leur HLM de Belleville, dans l’Est de Paris.

L’assassin franco-malien n’a pas été déchu de sa nationalité ! L’horreur générale se doubla d’incompréhension et de colère: la justice jugea que la  « bouffée délirante » du musulman sous emprise du cannabis abolissait son discernement et le caractère antisémite de son crime… Elle le confirme dans son statut de « chance pour la France » décerné par les gauches et lui conserve son passeport Français. L’antisémite pakistanais qui a été rapatrié vendredi à Islamabad pour l’agression au couteau de trois jeunes Juifs à Sarcelles fin mars, avaient eu le tort de ne pas se shooter par précaution judiciaire… Lien PaSiDupes

Abolition ou simple altération du discernement: huit experts psychiatres ont été sollicités, plusieurs heures après les faits. Ils ont exonéré le criminel de toute responsabilité. Et, bien que la psychiatrie ne soit pas une science exacte, leurs évaluations ont pesé sur les décisions de justice. Une portée excessive dont les magistrats font un usage abusif qui abolit, cette fois, leur responsabilité. Macron serait bien avisé de faire écarter ces experts des tribunaux, en toute logique, puisqu’il fait réviser l’excuse de toxicomanie.

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