Epinay-sur-Seine : des photos privées de policiers affichées dans des halls d’immeubles

Des incitations à la violence, voire des appels au meurtre

Des photos de policiers ont été découvertes placardées dans plusieurs halls immeubles d'Epinay-sur-Seine dans la nuit de mercredi à jeudi.

Ces photos de plusieurs policiers, capturées sur Facebook – qui tolère, en ne les modérant pas, ces publications à vocation ant-républicaine – dans la nuit de mercredi à jeudi, sont a minima des «actes d’intimidation».

Au total, 25 affichages de photos de policiers ont été recensés dans plusieurs halls d’immeubles d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de mercredi à jeudi, a déploré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin depuis l’Assemblée nationale.

Ces images imprimées sur des feuilles A4 et collées sur des murs de halls, proviendraient de Facebook. Elles montrent deux policiers de la brigade de nuit du commissariat d’Épinay-sur-Seine, ainsi que la femme de l’un d’eux, également policière. Leurs noms et prénoms sont précisés sur les clichés. Une enquête pour « actes d’intimidation » a été ouverte par le Parquet de Bobigny et confiée à la Sûreté départementale. Les policiers concernés, ainsi que la Préfecture de police de Paris ont annoncé porter plainte.

« Un message très clair de menace »

« Je veux dire à quel point ces comportements de divulgation de l’identité personnelle et de la vie personnelle de ces gendarmes mettant en avant leurs proches, leurs photos personnelles […] est une honte. J’en profite pour condamner ces actes tout à fait répréhensibles. Les policiers et les gendarmes sont les enfants de la République et ils doivent être protégés puisqu’ils nous protègent au quotidien », a défendu jeudi Gérald Darmanin à l’occasion du vote de la loi sur la Sécurité globale.

Une justification rétrospective de l’article 24 de la Loi Sécurité globale

Le ministre de l’Intérieur s’est félicité notamment de l’adoption du controversé article 24 de la loi Sécurité globale, qui pénalise dorénavant la « provocation à l’identification » des forces de l’ordre.

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« Inadmissible d’être à ce point stigmatisés »

« Quand à 4h30 du matin, vous voyez toute votre vie étalée sur des halls d’immeuble, vous imaginez bien le sentiment d’insécurité que ressentent les collègues, fulmine Stéphane Finance, le responsable du syndicat Alliance en Seine-Saint-Denis. Il est inadmissible d’être à ce point stigmatisés. Nous avons besoin d’une réponse rapide tant au niveau de l’enquête que de la décision judiciaire qui sera prise. » Une cité particulièrement difficile ? « Elle fait partie des quartiers compliqués où il est difficile de travailler. »

Le syndicat Unité SGP police en Ile-de-France demande également au gouvernement que tout soit mis en œuvre pour retrouver les auteurs de cet affichage.

L’état d’urgence sanitaire (qui perdure jusqu’en juin) le permet, le pouvoir peut commencer par des perquisitions de domiciles où les balcons servent au stockage de parpaings à jeter de plusieurs étages sur les voitures de police…

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