Inéquité d’Etat: le mouvement autonome, impuni, mais Génération identitaire, dissout

Un Carnaval sans masques, illégalement et impunément organisé à Marseille, avec la complicité de Facebook, de la Mairie et de la préfecture

On en est en France à dire qu’on ne sait rien des activistes autonomes de la subversion !

Les 6.500 léninistes de tout poil ont pu rentrer tranquillement chez eux, après avoir mis en danger la vie d’autrui pour trois semaines, malgré l’état d’urgence sanitaire… Du quartier de la Plaine, « gentrifié » par Gaudin, à la Canebière, la ville de Marseille était une zone de non-droit, abandonnée de l’Etat, ce dimanche 21, bravant l’obligation d’autorisation préfectorale et les restrictions sanitaires, à l’occasion du carnaval de la Plaine.

Les « fêtards« , comme on dit les « casseurs« , pour masquer la réalité, étaient facilement identifiables en costumes bariolés, sourires non masqués, accolades à foison et exubérance adolescente de trentenaires hirsutes … Il avait été interdit l’année dernière pour raisons sanitaires mais cette année, le « Printemps marseillais » s’étant abattu sur la Mairie, le traditionnel carnaval de la Plaine, non autorisé pour cause de laxisme de la préfecture sous emprise de la mairie, a tout de même rassemblé plusieurs milliers d’agités qui se défoulent plus volontiers par la violence que dans la pratique sportive ou humanitaire. Ce rassemblement politique, dit festif et anti-déprime, organisé dimanche après-midi dans le centre-ville de Marseille, a suscité l’indignation de la population qui respecte ses concitoyens et aussi de la sphère politique (inter)nationale, 24 heures à peine après le 3e confinement, un « reconfinement ouvert » de seize départements français. Les Bouches-du-Rhône étant seulement en sursis, du fait d’un taux d’incidence très élevé et de la saturation de ses services hospitaliers.

Au total, 6.500 « égoïstes » par ailleurs humanistes exemplaires et internationalistes vertueux – ont paradé, faisant massivement fi des règles sanitaires élémentaires en vigueur. « C’est tout à fait inacceptable alors que tous les Français font des efforts, s’adaptent, s’organisent pour respecter au maximum les différentes réglementations qui ont lieu pour lutter contre cette épidémie », a réagi, ce lundi matin sur FranceInfo, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chaize.

Ce n’est pas avant 18 heures, heure du couvre-feu, que la préfète de police des Bouches-du-Rhône a réagi: elle a donné pour mission aux forces de l’ordre – présentes pour garantir la sécurité des anarcho-révolutionnaires – de disperser la foule, alors que des échauffourées et des dégâts avaient déjà eu lieu.

Le risque sanitaire n’interpelle pas la majorité « Printemps marseillais »

Le lendemain, plusieurs élus de la municipalité complice ont tenu une conférence de presse, pour qualifier cet événement « d’inexcusable », alors qu’ils ne l’avaient pas empêchée, et pour annoncer que la ville de Marseille avait déposé plainte le matin même pour « punir et condamner » ceux à l’initiative des actes de dégradation du mobilier urbain. « Il y a une interrogation globale à avoir sur la manière dont on va aborder nos espaces publics, et dont on va sortir du tunnel de cette crise sanitaire à un moment donné », a ajouté Yannick Ohanessian, maire adjoint UNSA, chargé de… la sécurité.

Les gauches et le réflexe de victimisation… « Il faut aussi mesurer à travers cela l’état de frustration des Français, particulièrement des plus jeunes, a nuancé le communiste Jean-Marc Coppola, adjoint chargé de la culture. Et ça n’excuse absolument pas les actes imbéciles, irresponsables, qui desservent tous les efforts que nous pouvons faire pour rouvrir les lieux culturels. C’est inacceptable. Je suis en colère par rapport à ça. » Combien d’intermittents du spectacle parmi les activistes ?

Ne maîtrisant rien, Coppola rappela que, la veille, les artistes étaient présents sur la Canebière « pour dire le besoin de rouvrir ». Et l’élu d’extrême gauche (anti-flics?) de jeter l’opprobre sur les forces de l’ordre républicain : « Nous continuerons de toute façon tous ces efforts et ça ne peut pas se régler uniquement par la répression policière. Nous avons aussi nos propres responsabilités, mais j’en appelle au gouvernement : qu’il mesure l’état de frustration qui mène à cela. On est inquiet pour toutes les villes de France. On veut regagner des espaces de liberté, mais dans le respect des autres. »

Les ambiguïtés coupables des autorités locales

Ce carnaval avait-il été déclaré ?

Comment se fait-il que ce Carnaval a pu avoir lieu ? En effet, « cette manifestation n’était pas déclarée, elle était donc interdite de facto », confirme au quotidien régional « La Provence » la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri (ci-dessous, au saut du lit ?). « Il y a des règles dans notre pays. L’une des règles est de déclarer sa manifestation au préalable auprès des autorités pour pouvoir discuter des conditions d’organisation en toute sécurité. Ils ont choisi de ne pas le faire, de s’affranchir des règles sanitaires au mépris de toutes les recommandations, au mépris du travail effectué par les soignants dans notre pays pour sauver des vies », a-t-elle déploré, après coup, alors que la manifestation était annoncée depuis plusieurs jours, notamment sur Facebook. Ce carnaval s’est tenu « sans respect d’aucune règle » et s’est terminé « dans la violence et les dégradations », constate la préfète de police, une nouvelle fois inefficiente.

Frédérique Camilleri

Combien d’ interpellés ?

Après l’annonce de sept interpellations dans la soirée de dimanche, pour dégradations et violences, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et le ministère de l’Intérieur confirment ce lundi matin un total de neuf interpellations ainsi que des « dizaines de verbalisations », dont le citoyen menacé n’a pas le moyen de savoir si elles sont payées….

« Des gardes à vue sont encore en cours et je crois savoir qu’il y a actuellement des liens avec le procureur de la République pour judiciariser au maximum », confirme Camille Chaize sur FranceInfo. « Je n’interdis aucune suite évidemment, précise de son côté la préfète de police, Frédérique Camilleri. Nous allons identifier les auteurs de ces dégradations pour qu’eux aussi puissent passer devant la justice et s’expliquer. » Affaire à suivre !

La présidente du département, Martine Vassal, a déposé plainte pour les dégradations commises contre les biens de la métropole. Elle invite la mairie de Marseille – qui reste bras ballants – à faire de même: l’adjoint à la sécurité, syndiqué UNSA, y a des électeurs…

Les autorités ne veulent pas savoir qui sont les organisateurs ?

Aucun organisateur officiel n’a été formellement identifié. Si les intentions des autorités préfectorales sont réelles, les réseaux sociaux peuvent les aider dans leur tâche !LIEN

Le carnaval de La Plaine est habituellement organisé par des associations de quartier de la Plaine, du cours Julien et de Noailles, quartiers du centre populaire de Marseille, à la fois multiculturel et bobo, ces derniers avaient ainsi combattu la volonté d’assainissement de la mairie précédente qu’ils accusaient de « gentrification » de leur territoire: voir le libellé « gentrification« , colonne de droite). Cette année, ces associations – dont la presse préserve l’anonymat – n’ont pas officiellement organisé ce carnaval, ni tenu leur conférence de presse habituelle avant chaque édition, mais d’autres s’en sont chargés pour elles : rendez-vous avait été donné via des affiches anonymes circulant sur les réseaux sociaux, ou placardées dans les rues de la cité phocéenne.

C’est encore une fois faire peu cas des sites subversifs, bien connus de tous, qui restent ouverts et servent d’antennes de diffusion et d’information dur leurs actions à venir.

Ce qui est in formel n’est pas virtuel. Les organisateurs « sont des collectifs informels », souligne la préfète de police des Bouches-du-Rhône ce midi au micro de l’antenne locale Radio JM, radio Juive de Marseille, sans qu’on voie le rapport! « Nous allons tenter de trouver les personnes physiques, c’est un travail qui est en cours », assure-t-elle, visiblement peu déterminée.

Les soupçons se portent sur des collectifs très présents dans le quartier populaire de Noailles, dont la transformation urbaine a déjà donné lieu à des manifestations et échauffourées. Des membres de collectifs d’artistes et intermittents avaient fait savoir leur intention de participer au carnaval. Mais la presse gouvernementale assure que la préfecture a été prise par surprise !…

Pourquoi ne pas avoir empêché le rassemblement ?

L’événement s’organisait depuis plusieurs semaines – en témoigne l’affiche ci-dessous publiée sur Facebook début février – dans les rues et sur les réseaux sociaux, où plusieurs appels au rassemblement circulaient au vu de tous. Comment ce genre de débordement est-il alors possible ? « C’est possible car des personnes choisissent délibérément de s’affranchir des règles », répond ce lundi midi sur Radio JM Frédérique Camilleri, qui regrette « un événement militant ».

LIEN Facebook, dont les affiches  sur Dimanche 7 février 2021

« Evidemment que nous savions qu’un carnaval aurait lieu. Nous avions la date, mais nous n’avions pas le parcours », précise la préfète de police pour justifier l’absence d’une action visant à empêcher fermement le rassemblement. « Pour autant, j’ai fait le choix en fin de journée de disperser la foule. Je comprends qu’il ait été très choquant de voir ces personnes défiler comme ça, sans masques, […] mais disperser une foule, […] qui était pacifique dans un premier temps, n’était pas opportun. »

En attendant, le collectif de fêtards ne semble pas près de s’arrêter. « Le printemps ne se réduit pas à une journée, […] je pourrai resurgir à ma guise », prévient-il.

Doit-on craindre une explosion épidémique ?

« Il est évident que sans protection et avec la proximité entre les participants au carnaval, il va y avoir un rebond dans les contaminations », redoute ce lundi le professeur Laurent Papazian, chef du service réanimation à l’hôpital Nord de Marseille, au micro de France Bleu Provence. Son service compte actuellement 30 patients, dont trois sont âgés de la trentaine.

Pour Laurent Papazian, l’impatience des carnavaliers de dimanche porte préjudice au respect sanitaire des autres, ainsi qu’à la campagne vaccinale. « Grâce à la vaccination chez les personnes les plus fragiles, on peut attendre des contraintes moins pesantes dans les prochaines semaines. On peut espérer la reprise des activités mises à l’arrêt depuis un an. Mais le comportement irresponsable de ce genre de fêtards risque fort de retarder ce retour à une vie plus acceptable », regrette-t-il.

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