Google : des salariés lancent un embryon de syndicat

227 syndiqués oeuvrent à protéger les salariés d’Alphabet

Google a renoncé dès 2018 à ses ambitions de faire prospérer son revenu tiré du projet d’IA militaire avec le ministère de la Défense des Etats-Unis dans le cadre du projet Maven.

Ce nouveau syndicat compte s’attaquer notamment aux disparités salariales, aux discriminations et au harcèlement.

Le duo organisations syndicales et Silicon Valley est presque contre nature et les salariés doivent s’unir en Californie pour ne pas se faire broyer, comme le sont déjà les usagers de Google à travers le monde. On aurait donc besoin de syndicats au royaume du babyfoot ? Alphabet Workers Union est en tous cas en ordre de marche et visiblement bien décidé à faire bouger les lignes.

Dans une tribune au New-York Times, Parul Koul and Chewy Shaw (élus président et vice-président) ont expliqué les raisons qui les ont poussés à concrétiser ce projet de syndicat, né des manifestations du premier novembre 2018 : cette année-là, 20.000 employés de Google et des autres entreprises du groupe Alphabet ont manifesté leur ras-le-bol à travers le monde. A l’origine de ces protestations, une affaire de harcèlement : deux salariés d’Alphabet accusés de harcèlement avaient quitté le groupe une semaine plus tôt, le portefeuille garni de millions de dollars et sans un mot de la part d’Alphabet.

500 salariés syndiqués, sur un total de 132.000

Les salariés d’Alphabet s’étaient déjà mobilisés avec succès par le passé, notamment contre le projet Maven (objectif, créer une IA capable d’analyser les images des drones du Pentagone) et le projet Dragonfly. Mais, selon Parul Koul et Chewy Saw, les problèmes de discrimination et de harcèlement subsistent toujours à Alphabet et les actions menées par la maison-mère de Google insuffisantes. D’où ce syndicat fraîchement lancé, dont l’objectif est de faire du groupe une « entreprise où les travailleurs ont leur mot à dire quand il s’agit de prendre des décisions qui les concernent et qui concernent la société dans laquelle ils vivent. » En d’autres mots, les salariés syndiqués ambitionnent de faire vivre le mot d’ordre de Google à son lancement officiel : « Don’t be evil  » .

Lors de l’annonce officielle de début de semaine, 227 salariés avaient déjà rejoint l’Alphabet Workers Union et ils sont actuellement plus de 500, sur les 132.000 salariés que compte Alphabet.

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