Loi sécurité globale : qui sont les députés LREM sous influence gauchiste?

Ils ont voté contre la protection des policiers

La proposition de loi sécurité globale a reçu un large feu vert de l'Assemblée nationale mardi, avant son examen au Sénat

Dix députés LREM ont décidé de voter contre le projet de loi porté par Gérald Darmanin et 30 se sont abstenus.

La proposition de loi sécurité globale a reçu un large feu vert de l’Assemblée nationale mardi, avant son examen au Sénat

Le projet de loi sur la sécurité globale a été le prétexte pour la gauche de suspecter le pouvoir d’autoritarisme avec une certaine réussite, notamment auprès de la majorité réputée soumise. L’article 24 qui veille à protéger l’image des policiers et, au-delà, l’intégrité physique et psychologique des fonctionnaires de l’Etat en charge de la protection des citoyens honnêtes, en interdisant de filmer et diffuser les vidéos des forces de l’ordre au travail sur les réseaux sociaux et dans une démarche « malveillante », des conditions restrictives. Si l’Assemblée nationale l’a adoptée ce mardi à 388 voix pour, 104 contre et 66 abstentions, 40 députés LREM ont voté contre la loi, et d’autres se sont abstenus. 

Ainsi, Eric Bothorel (ex-PS), Stéphane Claireaux, Cécile Delpirou (suppléante à… Amiens de la… ministre Pompili), Stella Dupont (ex-PS), Caroline Janvier, Mustapha Laabid (ex-PS et Fondation Agir contre l’exclusion), Sandrine Le Feur, Sandrine Mörch (journaliste et proche Médecins sans frontières), Cécile Rilhac et Olivier Serva ont voté « NON » au projet de loi dont Macron a chargé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, contre 220 députés LREM qui ont voté « pour ». 

Limitation des droits, sans garanties

Situation d’origine, avant délitement

Le premier, député des Côtes d’Armor, avait expliqué son choix dans les colonnes du Journal du dimanche deux jours avant le vote : « Il y a au moins une mesure avec laquelle je suis en profond désaccord, celle embarquée par l’article 24. Or, on ne vote pas par division, article par article, mais il s’agit de voter un texte dans sa globalité ». 

Cécile Delpirou, députée de la 2e circonscription de la Somme, a, elle, expliqué dans une suite de messages postés sur Twitter les raisons de son choix. « Si j’approuve la démarche de fond, je ne peux me satisfaire qu’une loi pose de telles limitations aux droits fondamentaux de notre démocratie sans y adjoindre de solides garde-fous« , a-t-elle notamment argumenté. 

Cette députée LREM suspecte Macron de malveillance

« Ce texte vise à renforcer la protection des forces de l’ordre, mais reste muet sur celle des citoyens », fustige, quant à elle, Stella Dupont, députée du Maine-et-Loire, dans un communiqué.  

Cette députée est rapporteure du budget Solidarité Immigration à la Commission des Finances de l’Assemblée

Trente autres députés LREM se sont abstenus : Lénaïck Adam, Saïd Ahamada (MoDem), Aude Amadou, Anne-France Brunet, Lionel Causse (ex-adhérent PS), Sylvie Charrière, Mireille Clapot, Jean-Charles Colas-Roy, Fabienne Colboc, Yves Daniel, Raphaël Gérard, Véronique Hammerer, Sacha Houlié (ex-PS), Loïc Kervran, Fiona Lazaar, Fabrice Le Vigoureux, Pierre Person (ex-PS), Bénédicte Pételle, Florence Provendier, Cathy Racon-Bouzon, Pierre-Alain Raphan, Hugues Renson (ex-LR), Marie-Pierre Rixain, Nathalie Sarles, Jean-Louis Touraine (ex-PS), Alain Tourret, Elisabeth Toutut-Picard, Laurence Vanceunebrock (ex-gardienne de la paix au commissariat de Bobigny ), Patrick Vignal (PS) et Souad Zitouni (née algérienne, elle est députée depuis 2020, au décès de Jean-François Cesarini). 

Le Sénat se réserve d’améliorer le texte

Le Sénat, qui doit examiner en seconde lecture la projet de loi porté par les députés Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot annonce, par la voix du sénateur LR Philippe Bas, son intention de faire évoluer le texte. Cet horizon est partagé par une partie de la majorité. 

Le premier ministre Jean Castex a déploré des « procès d’intention » et renvoyé aux futurs débats parlementaires « le soin de l’améliorer davantage et de clarifier ce qui mérite encore de l’être », avant d’annoncer devant les députés qu’il saisira lui-même le Conseil constitutionnel sur l’article 24. 

Votre député a-t-il voté le texte controversé sur la «sécurité globale», largement adopté par l’Assemblée ?

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