Reconfinement: Castex pète un cable à l’Assemblée

Le déconfineur s’emporte contre les opposants au reconfinement du petit commerce

Castex a volé dans les plumes de Jean-Christophe Lagarde:
conflit d’intérêts ?

Répondant à une question de Jean-Christophe Lagarde, le premier ministre a reproché au maire de Drancy d’appeler certains maires à « violer les lois de la République » en maintenant certains commerces ouverts.

Le Premier ministre, Jean Castex, à l'Assemblée nationale le 3 novembre 2020

Lors des séances de questions au gouvernement, il est souvent conseillé aux ministres de se détacher de leurs fiches. Jean Castex a perdu ses nerfs ce mardi à l’Assemblée nationale et le premier ministre s’est laissé submerger par la colère pour répondre, avec véhémence, à Jean-Christophe Lagarde. Critiqué pour avoir fait et défait des noeuds pour mieux les resserrer, le technocrate de Matignon a étranglé le petit commerce, avant, aux dernières nouvelles, de relâcher de nouveau la pression, aux cris étouffés de « I can’t breathe » des petits commerçants asphyxiés à la fermeture de leurs magasins, pour cause de reconfinement non assumé, qualifié de « nouveau confinement ». Haut-fonctionnaire dépassé par les épreuves, le premier ministre a reproché à certains députés d’apporter leur soutien aux petits commerçants, les accusant d’appeler les maires – qu’il sous-estime visiblement – « à violer les lois de la République ».

« Le confinement, vous le savez toutes et tous, consiste à faire en sorte que le maximum de nos concitoyens restent chez eux pour casser la progression épidémique et l’arrivée dans les services d’urgence« , a-t-il d’abord réexpliqué au président de l’UDI.

« Mesures courageuses »

Jean Castex s’est ensuite fortement agacé, pointant du doigt les bancs de la droite et du centre, de leurs arguments supposément contradictoires. La deuxième vague de Covid-19 « suppose donc qu’on limite à l’essentiel nos déplacements », a-t-il rappelé, avant de poursuivre.

« L’essentiel, c’est le travail, comme pour la première vague! C’est – et (…) vous me l’aviez tous demandé! – de ne pas fermer les écoles et les établissements d’enseignement. (…) Évidemment, c’est de s’alimenter, c’est-à-dire les commerces de première nécessité. Allez au-delà, (…) il faut le dire, c’est ne plus faire de reconfinement! »

Et le premier ministre de viser frontalement Jean-Christophe Lagarde, exprimant sa solidarité avec des commerçants qui traversent une période difficile. « Je ne comprends pas que vous ayez envoyé aux adhérents de votre formation politique, aux maires, une demande leur suggérant vivement de prendre des arrêtés pour s’opposer aux décisions de l’état d’urgence sanitaire« , a-t-il lancé, avant de se lancer dans une tirade désespérée et pathétique:

« Quand les Françaises et les Français sont dans la difficulté, quand la situation exige des mesures courageuses et nécessaires, quand la République est confrontée à la plus grave crise sanitaire qu’elle ait subie depuis des décennies, on n’appelle pas les maires, serviteurs de la République [sic], à violer les lois de la République! Ça n’est pas possible! »

Après avoir négligé une vraie concertation et imposé un état d’urgence sanitaire, mais aussi réitéré du soutien aux caricatures de Charlie hebdo, au nom de la lberté d’expression, il exige des maires silence et passivité.

Laissez un commentaire (il sera "modéré)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.