Dupond-Moretti, le ministre qui flingue frontalement son premier ministre

Le ministre de la Justice n’est pas l’avocat de Castex

Eric Dupond-Moretti et Jean Castex, sur le plateau de France 2.

Le ministre a critiqué une mesure prise sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, quand Jean Castex faisait partie de son cabinet. Ce jeudi 24 septembre, sur le plateau de « Vous avez la parole », le garde des Sceaux controversé, qui avait déjà critiqué le ministre de l’Intérieur, s’en est pris cette fois au premier ministre. Cette fois, Dupond-Moretti n’était pas en pleine conscience de la portée de ses propos.

Alors qu’il réagissait à l’intervention de David Lisnard, maire Les Républicains de Cannes, l’ex-avocat a dénoncé le bilan sécuritaire de la droite, en soulignant le nombre de postes de policiers supprimés sous le mandat de Nicolas Sarkozy, en période de crise économique et financière internationale, alors que la menace islamiste n’est pas encore caractérisée en France avant le 7 janvier 2015 et l’attentat islamiste des frères Kouachi, des Français de Paris, dans les locaux du journal Charlie Hebdo, revendiqué une semaine plus tard par Al-Qaïda au Yémen.

« Alors maintenant je vais dire un tout petit mot au maire de Cannes : quand il était au pouvoir, ils ont viré 12.500 policiers. Que l’on ne nous parle pas de sécurité. Assumez aussi ce que vous avez fait, monsieur », a-t-il lancé, très sûr de lui.

Dans son emportement, Eric Dupond-Moretti a juste oublié que l’actuel premier ministre de Macron faisait à l’époque partie du cabinet du président Sarkozy. comme secrétaire général adjoint à l’Elysée. Jean Castex a donc joué un rôle dans cette décision.

« Monsieur Castex était au pouvoir »

David Lisnard n’a pas hésité à rafraîchir la mémoire du sexagénaire : « Je n’étais pas au pouvoir monsieur le garde des Sceaux. Monsieur Castex était au pouvoir. » Au même moment, sur le plateau, le premier ministre a d’ailleurs piqué du nez dans ses fiches, l’air très absorbé… 

Déjà taclé pour avoir passé ses vacances estivales avec un proche de Nicolas Sarkozy ou pour ses relations tendues avec les magistrats, Eric Dupond-Moretti n’a donc pas arrangé son cas avec ce nouvel égarement embarrassant pour le gouvernement.

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