Des « règles claires » seront instaurées « partout » en France pour faire face à la reprise de l’épidémie de Covid-19 et « permettre à chacun de reprendre confiance », a cru pouviir affirmer Macron mardi, après un conseil de défense sanitaire.
« Priorité santé », prétend dans un tweet le chef de l’Etat qui place en vérité l’économie en un. « J’ai réuni ce matin un conseil de défense pour organiser la rentrée dans les meilleures conditions possibles [à une petite semaine de la reprise] au regard de l’évolution épidémique. Ecole, travail, lieux publics: partout des règles claires pour permettre à chacun de reprendre en confiance« , a-t-il raconté.
A la dernière minute, le chef de l’Etat a consacré environ trois heures à la rentrée, rassemblant une bonne partie du gouvernement autour du premier ministre Jean Castex. Il fallait harmoniser les actions en ordre dispersé de 16 ministres, dont seulement la moitié étaient phyiquement présents, les autres devant se satisfaire de la visioconférence, ainsi que le directeur général de la Santé, le numéro 2 et croque-mort du ministère de la Santé, Jérôme Salomon.
« Pour surmonter la crise sanitaire, nous devons apprendre à vivre avec le virus. Il n’y a pas de fatalité: si nous faisons preuve d’unité et de sens des responsabilités, nous réussirons », a assuré Macron dans un autre tweet. Et sinon, qu’a-t-il prévu ?
Le conseil de défense a évalué l’évolution du virus, en particulier dans les régions où il circule le plus, comme l’Ile-de-France ou Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le président et les ministres ont également fait le point sur les protocoles sanitaires, alors que le port du masque sera obligatoire dans les entreprises, les collèges et les lycées, à partir du 1er septembre. Et ensuite, les universités.
La question des jauges dans les manifestations sportives ou culturelles, ainsi que celle des contrôles aux frontières ont également été évoquées.
Mercredi, ces mesures seront de nouveau à l’ordre du jour du conseil des ministres de rentrée, après l’intervention médiatique de Jean Castex, invité de la matinale de France Inter.
Plusieurs chefs de parti d’oppisition ont dû réitérer leurs demandes d’investissement de l’Etat dans les distributions gratuites de masques dans les établissements scolaires. Vendredi, Jean-Michel Blanquer avait refusé d’en remettre gratuitement aux familles, sauf celles, toujours les mêmes, déclarées « en grande difficulté », malgré la prospérité de l’économie souterraine et de la rapine: pour les autres, preuve que le scolaire est effectivement la priorité de Macron, kes masques de protection font partie « des fournitures de rentrée », comme la colle. Et l’écran plat, payé sur l’ARS, selon les connaisseurs du terrain, pour perlettre aux décrocheurs de s’instruire avec Lumni…
Une partie de l’opposition a également regretté le report à la semaine prochaine, probablement le 2 septembre, du plan de relance, qui devait être initialement présenté ce mardi. Mais Macron a voulu créer l’illusion du début d’un soupçon de lucidité et de cohérence. Au moins dans ses annonces.
« Le plan de relance pour la reconstruction économique, écologique et sociale sera présenté dès la semaine prochaine », a réaffirmé Macron.
Près de 2.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en France au cours des dernières 24 heures, contre près de 5.000 dimanche, selon les chiffres publiés lundi soir par la Direction générale de la Santé.
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