La circulation du coronavirus augmente en France

207 clusters actifs à ce jour

Depuis le début de l’épidémie, 30.177 sont décédés du nouveau coronavirus en France, a indiqué la Direction générale de la santé dans son communiqué du lundi 20 juillet.

Depuis vendredi, le Covid-19 a fait 25 nouvelles victimes parmi les malades hospitalisés. Le solde du nombre de patients en réanimation a lui chuté de 10 au cours du week-end. La DGS s’inquiète cependant de l’augmentation de la circulation du virus sur le territoire et évoque «une hausse du nombre de recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters et des hospitalisations».

Selon les chiffres officiels, le pays compte 207 cas groupés toujours actifs, dont 9 nouveaux détectés au cours des dernières 24 heures. «SOS médecins a réalisé 428 interventions pour suspicion de COVID-19, soit 5% de l’activité totale. Les services d’urgence ont noté 198 passages pour ce même motif, soit 0,6 % de l’activité totale», est-il précisé dans le communiqué.

La DGS souligne également que, instauré seulement ce lundi, le port obligatoire du masque dans les lieux publics clos «ne doit pas être [considéré] indépendamment des autres gestes barrières qui restent plus que jamais de mise» en cette période estivale.

«Très loin d’une deuxième vague»

La Mayenne, l’un des principaux foyers de coronavirus en France, est toujours en «vulnérabilité élevée», alors que le Grand-Est signale un rebond malgré les épreuves traversées en tout début de crise sanitaire. « La situation épidémiologique évolue avec une incidence et un taux de positivité des tests élevés. Cette situation témoigne du fort potentiel évolutif qui demeure quand le virus continue de circuler et que les conditions de transmission sont favorables» précise la DGS à propos du département. En déplacement à Laval, Olivier Véran, le ministre de la Santé, s’est fait plus rassurant sur la situation: «on a plutôt une bonne nouvelle en Mayenne avec la réduction de la positivité du nombre de tests, c’est-à-dire que sur 100 tests on avait jusqu’à 8 à 9 positifs au début, ensuite 5, maintenant c’est 3», a-t-il affirmé au cours de ce énième déplacement, le mot d’ordre au gouvernement etant pour ses membres de se montrer, le premier ministre Jean Castex et Gérald Darmanin rivalisant dans l’exercice de proximité et dans l’absentéisme à Matignon et Place Beauvau.

Même type de discours de la part du ministre au niveau national. Ce dernier a précisé qu’en dépit de l’augmentation de cas groupés, il n’y a «pas de chiffres inquiétants» en termes d’hospitalisation, et qu’«à ce stade, nous sommes très loin de la deuxième vague».

Situation «inquiétante» mais «sous contrôle» dansa le Finistère


Malgré une augmentation rapide des cas, le préfet du Finistère a indiqué ce lundi que la situation était «sous-contrôle» dans son département, même s’il a mentionné une «évolution assez rapide» du virus en la qualifiant de «source de préoccupation». Encore un « en même temps » difficile à intégrer. «Le principal vecteur actuellement de diffusion du virus c’est quand même le brassage de population lié aux vacances», a-t-il noté, faisant état d’une forte «pression touristique». Cette évolution est le fait «de l’émergence de cas sporadiques, pas à grande échelle», a-t-il ajouté.

«La situation est inquiétante parce qu’on assiste à une recrudescence du nombre de cas confirmés», a déclaré le délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne Jean-Paul Mongeat. Le taux de reproduction effectif du virus (ou «R effectif», basé sur les tests virologiques positifs) est actuellement de 3,1% dans le Finistère, a-t-il indiqué. Au niveau national, il est d’environ 1,2%, selon Santé publique France. Quant au taux d’incidence pour 100.000 habitants, il est de 15,3 (contre 4,3 pour l’ensemble du territoire en fin de semaine dernière).

«Arrêtez de vous embrasser»

Inquiétudes aussi dans le Grand-Est, où le R0 est passé de 0,72 à 0,84, puis à 0,98 au cours des trois dernières semaines. «Du 13 au 19 juillet, nous avons observé dans la région 298 nouveaux cas diagnostiqués, alors que la semaine précédente nous n’en avions eu que 156. Très clairement, on a un doublement la semaine dernière», a affirmé Michel Vernay, épidémiologiste et responsable de Santé publique France dans le Grand Est, notant cependant qu’il n’y avait pas pour l’heure d’activité anormale au niveau des services de réanimation.

«Il y a une chose que je vois réapparaître et qui est à bannir, ce sont les bises: arrêtez de vous embrasser, c’est comme ça que le virus est transmis», a insisté la directrice de l’ARS Marie-Ange Desailly-Chanson. Et celle-ci aimerait que les jeunes fassent davantage attention: «Ne jouez pas à la roulette russe, cette maladie est dangereuse, vous pouvez vous retrouver en réanimation ou mourir même si vous êtes jeune». Au total, 31 clusters sont en cours d’investigation ou de suivi dans le Grand Est, les deux plus importants se situant dans les Vosges, l’un issu d’un rassemblement familial et l’autre dans un établissement médico-social.

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