Jérôme Cahuzac sera candidat : le Nouveau Front Populaire fait du neuf avec du vieux filou

Le ministre qui vous ment « les yeux dans les yeux » fait l’affaire du PS

Le candidat masqué
de Macron
aux législatives anticipées

L’ancien ministre Jérôme Cahuzac s’est déclaré candidat aux législatives anticipées provoquées par le narcissique Macron, blessé à coeur par son échec aux Européennes.

Dès la crise névrotique de Macron et sa décision de dissolution, Jérôme Cahuzac, 73 ans, n’a pas tardé à sortir du bois. L’ancien ministre socialiste déchu, condamné pour fraude fiscale et qui opérait un retour depuis quelques mois sur ses terres électorales de la vallée du Lot, est le premier à se déclarer candidat à la députation sur la 3e circonscription de Lot-et-Garonne.

L’ancien député-maire de Villeneuve avait organisé plusieurs réunions ces derniers mois, autour des adhérents de l’association des Amis de Jérôme Cahuzac, rassemblant à chaque fois 200 fidèles et curieux.

L’ancien ministre du budget sous François Hollande s’était retiré de la vie politique après sa condamnation pour fraude fiscale. Aujourd’hui, il se présente hors parti dans le Lot-et-Garonne.

Candidat inavouable de Macron

« Si je suis élu, je soutiendrai la loi mise en suspens par la dissolution de l’Assemblée nationale, qui devait apporter de la dignité, de la souveraineté et de la simplification administrative à nos agriculteurs. Et je compte bien peser pour en améliorer quelques points. »

Jérôme Cahuzac n’a pas manqué, également, d’évoquer son grand projet abouti, le Pôle santé, qu’il souhaite encore pousser en avant pour résoudre le problème des déserts médicaux : « Je souhaite en faire un pôle de résistance qui, pourquoi pas, aurait des antennes pour raccourcir les délais de prise en charge des patients. » Parmi les projets suspendus par la dissolution (loi sur la fin de vie, audiovisuel public, orientation agricole, Airbnb…), il fait allusion à la réforme de l’assurance-chômage.

Quant à ses adversaires politiques pour l’instant déclarés, il n’a pas mâché ses mots, notamment à l’encontre de la députée sortante RN Annick Cousin, dont il a qualifié le bilan « de vide sidéral ». Et souhaité « une bonne campagne à Guillaume Lepers, maire LR de Villeneuve-sur-Lot, même si je ne comprends pas, lui qui ne cessait de dire qu’il était bien dans sa ville, pourquoi il est soudain décidé à quitter la mairie au bout de seulement trois ans de mandat. »

Si le conseiller municipal de Villeneuve-sur-Lot, conseiller départemental et également président du bailleur social Habitalys, Me Thomas Bouyssonnie, se représente effectivement dans le Lot-et-Garonne, ce sera pour le Nouveau Front populaire (NFP) et Cahuzac sera donc le candidat inavoué de Macron.

 « Si la gauche s’unit, elle peut l’emporter, » se convainc Thomas Bouyssonnie. Mais ce ne sera pas derrière l’ancien ministre socialiste Jérôme Cahuzac, qui a été le premier à se déclarer. « Dans notre circonscription, les électeurs de gauche ne veulent pas être sommés de choisir entre la députée sortante RN et M. Cahuzac. Il existe une autre voie, celle d’une candidature unique à gauche sur laquelle se retrouveraient l’ensemble des sensibilités de notre camp, » explique le conseiller de la majorité départementale. En 2022, Thomas Bouyssonnie s’était déjà porté candidat à la candidature pour la députation, mais le billet de la Nupes avait été donné à Xavier Czapla, encarté à La France Insoumise.

En 2018, Cahuzac, le candidat de Macron, fut condamné en appel pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale à deux ans de prison ferme (peine aménagée en port d’un bracelet électronique) et deux ans avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 300.000 euros d’amende. A partir de 2019, autorisé par l’ordre des médecins à pratiquer de nouveau la médecine, il travaille au centre hospitalier de Bonifacio.

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