Interpellation d’une femme voilée en Seine-Saint-Denis

Provocation et victimisation, réponses de prédilection de l’islam politique

A l’Ile-Saint-Denis (commune du 9.3 gérée par Mohamed Gnabaly), proche de Saint-Ouen-Sur-Seine (gérée par Karim Bouamrane, PS), et territoire en forme de croissant, une conductrice voilée est interpellée pour cause d’infraction au code de la route. Filmée par plusieurs passants, la femme refuse d’obtempérer. Cris, menaces et “apologie du terrorisme”… la situation se tend et un chien menaçant est abattu. Episode emblématique du quotidien des policiers en terre de communautarisme islamique, un cas d’école typique des effets de l’idéologie de gauche diffusée par les journalistes, eux-mêmes formés dans des écoles enseignant la résistance et la révolte, la décolonisation, la repentance et la culpabilité: en bref, les thèses marxistes, indigénistes et islamo-fascistes en attendant que tombe le mur de Berlin de la maltraitance idéologique du peuple français. Les 19 et 20 octobre, l’affaire déchaîne d’ailleurs la colère sur les réseaux sociaux.

Les faits rapportés d’octobre 2019, et sont évoqués pour illustrer une stratégie déployée par l’islam politique: elle ne date pas d’un an et perdure à l’approche de 2021. Elle vise à déstabiliser l’état républicain par le biais du harcèlement de ses forces de l’ordre. C’est une technique de guérilla intérieure, non armée – le couteau de boucher est tenu par les hommes – qui, ajoutée à la taqîya, mensonge recommandé par le Coran en terre hostile, met en avant des femmes voilées réputées soumises, sans défense et victimes de la répression masculine et donc dignes du soutien des hommes ouverts et protecteurs, singulièrement les intellectuels, ou supposés tels, les repentants et les universalistes, opposés à la force brutale des représentants du grand capital qui nous gouvernent et nous oppriment.

Les refus de la loi de la République se suivent et se ressemblent: acte 1, provocation et contrôle de police, non pas au faciès, mais sur infraction, acte 2: rébellion et insultes, acte 3: épreuve de force, acte 5: victimisation et incendie de voitures.

Décolonisons !

Du côté de l’Ile-Saint-Denis (93), dans la soirée du vendredi 18 octobre 2019, aux alentours de 20h30, une Citroën C3 s’engage sur le quai de la Marne, voie réservée aux tramways – à vive allure, au prétexte que le trafic n’est pas assez fluide. Rapidement appréhendée par les forces de l’ordre, les fonctionnaires de police tombe sur une conductrice de 35 ans, probablement mère de plusieurs enfants et donc parent d’élèves, recouverte d’un ‘’jilbab’’, costume ancestral de la région (en fait, tenue islamique couvrant tout le corps mais laissant le visage apparent, sorte de compromis entre la burqa, interdite en France, et le hijab, légal): volonté délibérée de provoquer les règles républicaines. 48 heures plus tard, le dimanche 20 octobre au soir, la femme sort du commissariat d’Aubervilliers au terme de sa garde à vue. 

Hystérie autour du voile et « apologie du terrorisme »

Filmée sur le fait, mais de loin, une vidéo confuse d’un refus ordinaire d’obtempérer, vue plus d’un million de fois, a indigné la Toile, ses trolls et ses suiveurs, sans interpeller la presse. La femme pousse des cris de porcelet qu’on égorge, comme le font les ultras interpellés par la police, et tous les activistes du monde, tandis qu’un quidam éberlué, téléphone en main, filme la scène et joint ses cris à ceux de la pauvre femme: une posture très féministe d’homme moderne à lunettes et barbe soignée de trois jours. Il s’en prend aux policiers sur un ton très 11e arrondissement et avec tutoiement convivial de fin de soirée: « Lâche-la, frère ! […] Wesh tu fais quoi ? ». Sa tirade, celle du père digne dans Corneille, est entrecoupée d’un coup de feu et de l’aboiement de douleur d’un chien, manifestement atteint par le projectile. Le compte qui a diffusé ladite vidéo, tout voile dehors, commente : « Je suis choquée, les policiers ont agressé une femme voilée, ils voulaient lui retirer le voile. Il y a un homme qui est venu les défendre avec son chien, ils ont tué le chien à la fin, » témoigne une internaute, dont rien ne prouve qu’elle est témoin: pour sensibiliser le lecteur, elle exprime une émotion, puis une accusation, qui semble formulée en direct, et une interprétation (elle est capable de deviner les intentions des butors), et enfin un jugement de valeur « Tt ça pour un voile ».

Détail: la femme en état de choc (IG Maryamslf, @MimiUzi) porte un voile.

Une version des faits que contestent fermement les forces de police, pour qui, invitée à présenter ses papiers et à descendre de son véhicule, la femme aurait refusé net. « Infraction au code de la route » suivie d’une « résistance aux forces de l’ordre ».

La préfecture de police de Paris apporte une toute autre version que celle véhiculée sur internet

Plusieurs sources policières corroborent auprès de BFMTV une présentation sensiblement différente des faits. Le chien abattu appartient à la conductrice, et non à un passant, et l’animal aurait été agressif envers les forces de l’ordre, ce qui a échappé à la twitto. Il s’agit de disculper la conductrice: d’une part, si le chien lui appartient, elle n’a nul besoin d’être défendue par un inconnu et, d’autre part, elle n’a pas à justifier d’être propriétaire d’un animal dangereux. L’internaute était-elle sur place ou à distance: sur son compte Twitter, elle arbore un voile et se déclare à Manchester. Enfin, cette Anglaise affecte une méconnaissance du genre des mots de la vie courante, mais sait accorder deux adjectifs correctement. Autre élément trouble: « les défendre » suggère plusieurs passagers dans le véhicule…

Une infraction à la circulation comme point de départ

Contacté par BFMTV.com , l’avocat de la conductrice, Me Hosni Maati, apporte une toute autre version que celle défendue par les policiers. Les deux parties s’accordent néanmoins sur le fait qu’initialement, l’arrestation a eu lieu pour une infraction à la circulation, ce qu’a reconnu également l’intéressée durant sa garde à vue. Les récits divergent sur le reste.

Selon la police, la femme, âgée de 35 ans, portait un voile islamique, un temps présenté comme une burqa, qui ne laissait apparaître que ses yeux. Ce que Me Maati contredit en affirmant que sa cliente, auxiliaire de vie, revêtait un hijab qui laissait son visage entièrement libre. Selon la police, la conductrice aurait « proféré des paroles faisant l’apologie du terrorisme », ce que contredit également le conseil:

« C’est une personne qui n’est pas du tout radicalisée. (…) Il n’y a pas eu d’apologie du terrorisme », assure le représentant de la suspecte auprès de BFMTV .

Pas d’apologie du terrorisme

Selon la police, la trentenaire était déjà connue de leurs services pour de multiples outrages, alors que, malgré un outrage,commis en 2004, pour lequel sa cliente alors âgée de 20 ans n’a pas été poursuivie, Me Hosni Maati fait valoir un casier judiciaire vierge. Avocat à Paris VIIIe, il défend l’association « Les Indivisibles ».

Créée en janvier 2007, notamment par Rokhaya Diallo, l’association « Les Indivisibles » est une instigatrice de la chasse à l’incitation à la haine envers les musulmans. En 2014, Eric Zemmour en sera la cible: suite à une analyse dans le journal Corriere della Sera, l’association Les Indivisibles se porta partie civile, l’écrivain fut d’abord condamné pour sa liberté d’expression, mais sa condamnation fut annulée en cassation en janvier 2018. En 2015, Caroline Fourest écrit qu’en 2012 Les Indivisibles ont attaqué physiquement l’une de ses conférences et note que « Les Indivisibles amalgament tous propos contre l’intégrisme à de l' »islamophobie » ». L’ancienne présidente de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, Jeannette Bougrab, évoque d’innombrables menaces et, en mars 2018, elle fait condamner Les Indivisibles en appel.

Jeannette Bougrab met en cause les « Y’a bon Awards », cérémonie satirique où sont remises des bananes symboliques pour dénoncer les déclarations jugées racistes par des personnalités publiques, un « événement » créé par Les Indivisibles, mais de l’« islamisme branché et masqué » Le jury est Le jury est composé de Bruno Gaccio, Yassine Belattar, Ovidie, Christine and the Queens, Blanche Gardin, Médine, Gilles Sokoudjou, Chadia Arab, Marwan Mohammed, Julien Salingue, Sarah Carmona, Juliette Fievet, Claudy Siar, Sophie-Marie Larrouy, Steve Tran, Grace Ly.

La police a indiqué samedi l’avoir interpellée pour « apologie du terrorisme », une qualification qui n’a finalement pas été retenue par le Parquet, précise Me Maati, qui évoque une garde à vue pour « outrage » et « rébellion ». 

Placée en garde à vue un vendredi au commissariat de Saint-Denis, la trentenaire est sortie le dimanche suivant, écopant d’une Convocation par officier de police judiciaire (COPJ), pour un simple « rappel à la loi »…