Et ça continue : « Après la polémique sur la vaisselle de l’Elysée, le prétexte était trop tentant, » estime le site socialiste…
« Le souhait caprice du couple présidentiel de faire installer une piscine hors-sol dans les jardins du fort de Brégançon, où ils passeront cette année leurs vacances d’été, a sans surprise été accueilli par des commentaires grinçants de la part de l’opposition. D’autant que cette initiative, encore à l’étude selon l’Elysée, intervient après une série de polémiques touchant à la politique sociale d’Emmanuel Macron et au train de vie du président de la République.
Déjà désigné comme le « président des ‘très) riches » par ses détracteurs [dont n’est pas le HuffPost], le chef de l’Etat a récemment défrayé la chronique scandalisé en qualifiant le s’attaquant au montant des aides sociales [le qualifiant] de « pognon de dingue« . Dans le même temps, le gouvernement a été contraint de se justifier sur [sa décision d’] une baisse mécanique de la valeur des aides au logement (APL), qui ne sont plus indexées sur l’inflation.
Dans ce contexte chargé, [la majorité présidentielle reste impavide]
L’installation d’une piscine a immédiatement suscité des critiques, à gauche comme à droite. Sur l’antenne de Sud Radio, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a évoqué des « symboles cruels« . Emmanuel Macron « rabote encore les APL et, en même temps, se fait construire une piscine au fort de Brégançon. Sa piscine sera hors-sol comme sa politique« , a-t-il attaqué, reprenant une critique récurrente sur la déconnexion présumée entre l’action de la majorité et les attentes sociales du pays.

Côté Les Républicains, c’est la porte-parole du parti, Lydia Guirous qui s’est chargée de porter l’estocade [coup d’épée, dans la mise à mort du taureau…] en rappelant la succession de polémiques qui ont visé le train de vie du président de la République ces dernières semaines. « Le comportement dispendieux du Président choque au moment où il demande toujours plus d’efforts au Français« , s’indigne Lydia Guirous en citant tour à tour la commande d’un nouveau service de vaisselle auprès de la Manufacture de Sèvres pour le palais de l’Elysée ou le recours à un avion Falcon présidentiel pour effectuer le court trajet de 110 kilomètres.
Une nouvelle vaisselle à l’Elysee pour plus de 500000€, l’utilisation de l’avion présidentiel pour un trajet de 110km et maintenant Jupiter exige une piscine à #Brégançon
Le comportement dispendieux du Président choque au moment où il demande toujours plus d’efforts au Français! pic.twitter.com/kjMIpEt6nn— Lydia Guirous (@LydiaGuirous) 21 juin 2018
Une piscine, « c’est parce que le Président Coty ne l’avait pas fait? », a ironisé le député France insoumise Bastien Lachaud, en citant un argument brandi par le gouvernement pour justifier le rachat du nouveau service de vaisselle de l’Elysée.
Le coût d’une piscine hors-sol de grande taille se situe entre 10.000 et 15.000 euros. [A L’Express, une rédactrice en chef peut en avoir une à 5.000 euros… ] Ce coût, si tant est que le projet voie le jour, devrait être intégré dans l’enveloppe annuelle de 150.000 euros dédiée à l’entretien et la rénovation du fort de Brégançon, résidence de la République. [Car la piscine est un ‘must’ incontournable pour accueillir la famille de madame -enfants et petits-enfants – aux frais de la princesse. En acceptant de louer l’Elysée à Macron, les Français réalisent-ils une promesse du candidat de leur faire prendre en famille les rejetons de Brigitte ?].
Le plus choquant reste le silence complice des ‘godillots’ de la majorité présidentielle
Jupiter est au-dessus des mesquineries de la populace.
Pour l’anecdote, la conseillère presse de Nicolas Sarkozy, Véronique Waché, a souhaité bon courage aux communicants d’Emmanuel Macron, en rappelant qu’en son temps, elle avait dû affronter les foudres de la presse et de l’opposition après l’installation… de deux fours d’un montant de 75.000 euros dans l’avion présidentiel, rebaptisé « Air Sarko One », et devenu le symbole du caractère « bling-bling » du président.
Les parlementaires LREM sont prêts à avaler toutes les couleuvres.
Sont-ils élus pour ça ?
L’envoyé spécial de BFMTV Matthieu Coache raconte ce jeudi 21 juin sur la chaîne télé macronienne : « Alors oui, c’est confirmé, mais dans l’entourage du président, on ne parle pas de « piscine », mais de l’intégration d’un bassin hors-sol ». Il se livre ensuite à un savant « décryptage » : il s’agit « sûrement (d’) une façon de rendre cette piscine le moins glamour possible. »

Au-delà de la question de l’usage, ou non, du terme « piscine », le journaliste diffuse les autres éléments de langage proposés par l’Elysée pour justifier la construction de la piscine. Sur le fond, il s’agit, explique l’entourage d’Emmanuel Macron, de permettre aux petits enfants de Brigitte Macron de se baigner cet été en toute intimité et sécurité : « La raison principale évoquée, c’est de préserver l’intimité de la famille, en particulier des petits enfants du couple Macron, une famille qui devrait investir ce fort de Brégançon dans les tous premiers jours du mois d’août, pour les vacances », raconte encore l’envoyé spécial de BFM.
Autre bobard : le coût sera limité et sera pris en charge sur le budget de fonctionnement du fort de Brégançon [une résidence d’Etat est pourtant entretenue sur des crédits issus de l’impôt…] ; et si cela ne suffisait pas, « la future boutique souvenirs de l’Elysée pourra(it) servir à financer cette piscine », raconte encore l’entourage d’Emmanuel Macron cité par l’envoyé spécial de BFM.
Et les élu(e)s LREM ne trouvent rien à redire !