Trois migrants ont attaqué au cocktail Molotov une synagogue à Göteborg en décembre 2017, ce qu’ils nient
Ils vont être jugés en Suède, pour incendie criminel aggravé, ont annoncé vendredi le Parquet et leurs avocats. Identifiés grâce aux caméras de surveillance de la synagogue, les accusés, âgés de 19 à 24 ans, un Syrien et deux Palestiniens de Cisjordanie, comparaîtront à partir du 12 juin devant le tribunal de Göteborg (sud-ouest) pour incendie au motif d’antisémitisme, avec intention de donner la mort.
Deux autres personnes avaient été arrêtées dans cette enquête avant d’être mises hors de cause faute de preuve.
Dans la soirée du 9 décembre, quelques jours après la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme la capitale d’Israël
Une dizaine d’individus avaient jeté six engins incendiaires sur la synagogue de Göteborg. Stina Lundqvist, la procureure de la deuxième ville de Suède, a précisé qu’une vingtaine de jeunes qui se trouvaient dans une salle adjacente avait pu, par chance, se réfugier dans la cave, avant de pouvoir quitter les lieux sains et saufs.
Les trois accusés nient toute implication.
Selon l’avocat du plus âgé, le Syrien, le dossier n’apporterait pas la preuve de la présence de son client sur les lieux. « Tout repose sur un film de vidéosurveillance sur lequel on dénombre une dizaine de personnes. Or, on n’y reconnaîtrait pas son propre fils« , a estimé Edip Samuelsson. Arrivé il y a quelques mois en Suède, son client est un « garçon simple et ordinaire qui travaille pour aider sa famille en Syrie« , raconte-t-il.
Le plus jeune nie également sa participation, a fait savoir son défenseur.
La procureure reconnaît que les images de vidéosurveillance « ne sont pas très nettes« , mais permettent d’identifier des vêtements et l’accusation s’appuie par ailleurs sur la téléphonie et des témoignages. « Il s’agit de jeunes hommes arrivés récemment en Suède, qui ont des consciences politiques affirmées« , a-t-elle souligné.
Ils encourent au minimum six ans de prison.